Realization of detailed studies, elaboration of the DAO and the follow-up of the works of the infrastructures of the PDEPS-Senegal (Programme of Sustainable Development of Pastoral Exploitation in the Sahel)

Année : 2021

Maitre d’ouvrage 

Programme de Développement durable des Exploitations Pastorales au Sahel (PDEPS-Sénégal)

Contexte de la mission

Ce projet émane d’une récente initiative de la Banque Islamique – (BID) et du Groupe de la Banque mondiale (BM) qui a mené à l’élaboration et à la signature du « Cadre de partenariat stratégique » entre les deux institutions. Le cadre vise à renforcer la coopération entre la Banque Islamique et la Banque mondiale pour faire face aux problèmes de développement auxquels sont confrontés les pays membres communs. L’un des domaines clés du cadre comprend la consolidation de la résilience dans la région du Sahel pour améliorer la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles des éleveurs. C’est dans ce contexte que la BID a collaboré avec la Banque mondiale pour financer le programme régional de soutien au pastoralisme au Sahel. Ainsi, en Juin 2014, au 40ème anniversaire de la BID à Djeddah, Bill Gates, co-président de la fondation Bill & Melinda Gates (Fondation Gates) et le Dr Ahmad Mohammed Ali, Président du Groupe de la BID ont annoncé qu’ils travaillent à mettre en place un fonds novateur pour combattre la pauvreté dans les pays musulmans. Ce partenariat connu sous le nom de Lives and Livelihoods Fund (LLF) va pourvoir jusqu’à $2.5 milliards sur cinq ans à travers un financement compatible à la Sharia et ayant pour objectifs de sauver des vies et améliorer les moyens d’existence des populations. Ce sont les pays membre de la BID qui sont soit à faible revenu ou intermédiaire selon la classification de la banque mondiale qui sont ciblés. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Projet de Développement Durable du Pastoralisme au Sahel (PDEPS) qui a été identifié comme étant une opportunité d’un développement effectif, lequel pourra mettre des millions de personnes hors de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire au Burkina Faso, au Mali, au Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Ce projet vient en complément au Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) qui est financé par la Banque Mondiale et au Projet Régional de Dialogue et d’Investissement pour le Pastoralisme au Sahel et dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest (PREDIP) en cours de formulation avec l’appui financier de l’Union Européenne. Le financement potentiel s’élève à plus de 200 millions de dollars avec pour chaque composante nationale un budget de 30 millions de dollars américains pour une durée de 5 ans.

L’objectif global du projet est de contribuer à la réduction de la pauvreté et au renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables dans les régions de Saint-Louis, Matam, Louga, Kaffrine et Tambacounda.Il s’agira ainsi d’améliorer durablement la productivité et la compétitivité des filières lait et petits ruminants, d’accroître la valeur ajoutée des produits d’élevage et de créer des emplois en particulier pour les femmes et les jeunes. La réalisation de cet objectif passera par :

  • L’augmentation de l’utilisation de produits, services et pratiques améliorés et rentables en mettant l’accent sur le lait et les petits ruminants ;
  • L’augmentation de la rentabilité des exploitations pastorales et agropastorales ;
  • L’augmentation du contrôle des femmes sur les revenus des ménages ;
  • L’augmentation de l’emploi des jeunes par la promotion de l’entreprenariat en élevage ;
  • L’amélioration de la qualité, de l’efficacité et la portée des services gouvernementaux et du secteur privé d’appui aux éleveurs et aux autres acteurs des chaînes de valeur lait et petits ruminants et ;
  • L’amélioration de l’accessibilité des aliments riches en éléments nutritifs pour les populations.

Objectif global de la mission

L’objectif est de réaliser les études détaillées d’avant-projet des infrastructures, d’élaborer les dossiers d’appels d’offres, de superviser et de contrôler les travaux.

Il s’agit des infrastructures suivantes :

  • Infrastructures hydrauliques pastorales

Amélioration de l’hydraulique pastorale par l’accroissement du nombre de points d’abreuvement des animaux et des hommes pour assurer une couverture adéquate en eau des parcours des troupeaux locaux et transhumants et éviter le surpâturage de certaines zones. Ces infrastructures comprennent :

  1. Quinze (15) nouveaux forages équipés avec tous les ouvrages annexes (châteaux d’eau, borne fontaines, abreuvoirs, station charrette et réseau d’eau) ;
  2. Dix (10) anciens forages à réhabiliter ;
  3. Tous les 25 forages équipés de groupe électrogène et de pompe ainsi que d’installations d’énergie solaire ;
  4. Sept (07) bassins de rétention à aménager (surcreusement, étanchéisation, reboisement des abords et confection d’abreuvoirs).
  5. Vingt (20) marres pastorales à aménager.
  • Infrastructures d’élevage

Dans cette section, il est prévu une amélioration des conditions d’habitat et de santé du bétail, de l’abattage et de la transformation des produits laitiers ainsi que les conditions d’hébergement et de travail des agents de l’élevage dans la zone du projet. Le secteur privé sera aussi appuyé pour la construction d’étables, de magasins d’aliments bétail, d’hangars de fourrage, d’unité de collecte, de transformation et de distribution du lait. D’autres infrastructures communautaires d’élevage tels que les marchés à bétail, les parcs à vaccination, les centres d’alerte seront mise en place. 

Ces infrastructures comprennent la construction de :

  • 05 marchés à bétail
  • 02 postes frontaliers (PIF)
  • 08 centres d’alerte
  • 08 mini-laiteries
  • 38 centres de collecte de lait
  • 10 étables
  • 180 bergeries
  • Infrastructures de désenclavement

Pour faciliter la mise en marché, il est prévu de construire des pistes de production pour désenclaver la zone du projet. Ainsi, le projet va construire 50 km de piste latéritique.

  • Bâtiments administratifs et collectifs
    • Construction de 05 postes vétérinaires (un bureau, une clinique, et un logement pour le vétérinaire)
    • Réhabilitation de 05 services vétérinaires 
    • Construction et équipement de 08 postes vétérinaires privés
    • Construction et équipement de 18 postes pour les techniciens de l’élevage privés
  • Autres infrastructures d’élevage du secteur privé

Après les études de performances ou d’élaboration de plans d’affaire des exploitations pastorales bénéficiaires, des constructions et/ou des propositions d’acquisition d’équipements pourront être faites. Ainsi, le bureau d’étude devra toujours étudier et dimensionner les infrastructures et équipements et accompagner le projet pour la construction ou l’acquisition. Il s’agit ici de 20 entrepreneurs fourragers, des distributeurs d’aliment de bétail (10 grossistes, et 30 détaillants), etc.